Explications en français |
12 fruit vénéneux employé autrefois pour l'ordalie [1.8]
13 tanguin [1.13]
14 Nom relevé anciennement par divers voyageurs. Rochon (1791) p. 277 écrit tanguem : « arbre qui croît au bord de la mer, propre aux ouvrages de menuiserie et ébénisterie ». Il s'agit du cerbera, bois d'ailleurs assez médiocre. Nom générique des poisons d'épreuve, utilisés dans les ordalies judiciaires (probablement de tangaina : action de jurer, de prêter serment). Suivant les régions, surtout :
15 Cerbera venenifera (Poir.) Steud. (Apocynaceae). L'amande du fruit, récoltée dans toutes les forêts littorales du Nord au Sud, surtout sur la côte Est, a longtemps été le poison judiciaire par excellence. On ne pouvait utiliser à cette fin les fruits frais, cueillis sur l'arbre : tangem-belondreny, littéralement : « tangena à mère encore vivante ». C'étaient les noyaux fibreux que l'on ramassait, à partir des fruits mûrs, tombés à terre. On les appelait voan-tangena. L'amande vénéneuse proprement dite s'appelait kebona. On râpait habituellement deux de ces amandes pour une épreuve judiciaire. Mais, en fait, les doses administrées variaient beaucoup ; de même que variait leur toxicité suivant leur état de conservation. Une fois râpé, le tangena s'appelait tangem-boasa ; c'était la préparation prête à être administrée. L'administration s'effectuait au cours d'une cérémonie dite fampinomana. L'emploi du tangena fut si généralisé sous le règne de Ranavalona 1re que, par réaction, il dut être interdit par ses successeurs. On dut alors l'administrer à des poulets qui représentaient les parties adverses. L'épreuve prit alors le nom de vono-sotry . Sur l'emploi du tangena : Voir l'article fampinomana dans le Firaketana Malagasy, fascicule 126 (Sept. 1949) p. 223-224 ; et fascicule 127 (Octobre 149) p. 226-231 (en langue malgache). Sur son emploi dans les pratiques de sorcellerie, comme ody mosavin'olona Voir Dandouau et Fontoynont, Bull. Académie Malgache 1912, p. 155. Il serait erroné de croire que l'emploi du tangena ne relève que des pratiques anciennes. Dans la récente déclaration des Évêques de Madagascar (23 Novembre 1977), on peut lire : « Sous prétexte d'authenticité malgache, on revient à de vieilles pratiques telles que le tangena » . Le résultat en est la division entre membres d'une même famille, l'opposition entre les membres d'un même fokontany (village). D'après un observateur digne de foi, Docteur vétérinaire, plusieurs sacs de ces noyaux toxiques seraient vendus chaque semaine sur le marché de Tananarive, représentant un poids total de 150 à 200 kg. Cette commercialisation est effectuée par des gens, généralement très ignorants, sans aucune formation spéciale, sans aucun contrôle, alors que les pharmaciens qualifiés sont tenus à respecter des règles extrêmement strictes pour livrer au public des produits infiniment moins toxiques. [Betsimisaraka]
[1.196]
16 [Merina]
17 [Sihanaka]
18 [Bezanozano]
19 [Tanala]
20 Menabea venenata Baill. (Apocynaceae). Les tubercules sont souvent vendus sous le nom de tangena. Voir tangembavy. [Sakalava]
21 Crateva obovata Vahl (Capparaceae) est parfois désigné aussi sous ce nom. Réf. Service Forestier 6604. [Betsimisaraka Atsimo]
[Betsileo]
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